DEADGUY Work ethic 2eEp 94 (Engine)

La première fois que j'ai entendu ce disque, c'était la dernière fois que je suis allé à Paris. Quand on y réfléchit, ça fait 14 ans que j'aie pas mis les pieds dans la capitale... J'ai impression que c'était hier!
Enfin, quand je dis que c'était la dernière fois que je suis allé à Paris, c'est pas tout à fait vrai. J'y du y retourner après pour bosser (la dernière fois, il y a 3 semaines) ou pour aller voir des concerts (le dernier, c'était Propagandhi, ça date déja).
La fois d'il y a 14 ans, c'était la dernière fois que j'y suis allé faire du shopping. Et le shopping se résumait à trainer les quelques magasins de disques que je croisais sur ma route au grès de mon errance. Peut être bien que j'aie entendu Deadguy au silence de la rue. J'en sais rien, toujours est-il que quand j'ai entendu ce ep, j'ai absolument pas réalisé à quel point il était métal, j'ai juste ressenti que je prenais un grosse tarte au point que c'était pas possible que je quitte le magasin sans ce disque en poche! Je me suis approché de la caisse bredouillant et j'ai demandé "vingt djieu, y'est quoi?".
Faut vous dire que quand je suis ému, je réadopte immédiatement le langage de mon enfance, celui qu'on parlait à la maison. Un langage à base de grognements et d'onomatopées, dans lequel on abuse du Y qui remplace le C',le lui et qui se place un peu là où on veut, et où le di se prononce dji, le A porte forcément un accent circonflexe, le il se dit au, on se dit chon, le tout sous une cavalcade de R! A propos de R, le dernier finissait de rouler au pied du vendeur qui se demandait bien ce que je lui voulais.
- Vingt djieu! Y'est quoi? Que j'l'y rrrépète, la lippe agressive comme j'avais si souvent vu chez mon père!
-Ca? y'est guère moins le 2eme 45 tourrrs de Deadguy, me dit il, lui aussi visiblement sous le coup de l'émotion. J'viens d'y rrrecevoirr, et pis j'y crrrains pâs!
- 500 cents djieu, moi non plus j'y crrrains pas, j'le prrrrends, y'est combien?
- y'en a pu, cui là est rréserrrvé.
- ' chier!

Voila comment j'ai découvert Deadguy, c'est intéressant hein?
Je ne l'ai donc pas acheté mais j'ai trouvé trouvé le 1er 45 White meat sur je ne sais plus quelle liste et j'en fus ravi, bien que je préfère un chouia celui là que je trouvasse quelques mois plus tard dans je ne sais quelle distro.
J'avais appris entre temps que Deadguy avait été formé par le guitariste de Rorschach (Whaou, la coïncidence, je viens juste de poster un 45 de Rorschach), par un gazier de Lifetime et par le chanteur de No escape, Tim Singer (ou Swinger), connu pour être également graphiste, photographe et concepteur de pochettes ou quelque chose comme ça. Et j'aimais plutôt assez bien No escape, groupe HXC metal du New jersey (décidément, le NJ est à la fête en ce moment sur PNMT tout comme le métal, dirons les mauvaises langues), Lifetime (HXC du NJ) et Rorschach (HXC metal de NJ). C'est bien possible que Deadguy fût un groupe du new jersey, mais rien n'est moins sûr! Le New jersey où je rêvais d'aller il y a 20 ans alors que mon dernier voyage remonte à 14 ans et que je me suis contenté d'aller à Paris. Vingt djieu, 'chier!

DEADGUY Work ethic Ep 94 (3 mp3 e 320kbps + pochette recto/verso + insert recto/verso = 18MB)