jeudi 12 août 2010

MISFITS Beware 7"Ep 80/89 (Bootleg)



Malgré sa taille relativement petite et son isolement géographique, Montceau les mines a toujours eu sa scène punk. Ça a jamais été un truc ultra important mais ça a perduré malgré tout!
Le premier punk que j'ai vu à Montceau, j'aurais pu difficilement le louper, il habitait dans mon quartier. Je pense qu'il a été punk dès 76 mais la "scène" se limitait à lui et à sa copine. Pour réellement parler de naissance de la scène punk à Montceau, il a fallu attendre la naissance des Zobsecks qui ont du se créer aux alentours de 84. Ce n'est que vers 85/86 que les premiers concerts ont eu lieu. Ils n'ont pas été nombreux et n'ont pas dépassé le cadre de la ville mais ça a suffit pour créer une étincelle. Les concerts et les émissions de radio. Quelques groupes se sont formés à la suite de ça.
Je vous ai déjà parlé des improbables 11° mais que peut on vraiment dire des affreux Press'bites. Je n'ai malheureusement aucune K7 à partager de ce groupe merveilleux (en fait si!). Je ne sais même pas si un enregistrement existe, on se contentera donc d'en parler. Je me rappelle être aller les voir en répète et d'avoir entendu une reprise allongée de Sex and violence d'Exploited. C'était pas super bien joué mais c'était pas vraiment ça qui était important. L'important c'était le look des musiciens. A croire qu'ils s'étaient spécialement habillés pour répéter. Après tout pourquoi pas! C'est important de se mettre dans l'ambiance! A l'époque, j'étais plutôt du genre à penser que l'idéal pour se mettre dans l'ambiance, c'était le pack de bières. Eux avaient plutôt l'air de privilégier le look outrancier, chacun sa méthode. Cheveux artistiquement hérissés, fuseau panthère ou pantalons écossais à zip, tshirt à mailles ou à l'éffigie du drapeau anglais, perfectos à clous, blousons en jean décorés au marker par dessus, ceintures à clous, bracelets à clous, collier à clous, gants en résilles, cartouchières, épingles à nourrices, collection de badges, maquillage, chaines, cadenas, bijoux de toutes sortes, bandanas et.... Santiags. Eh oui, c'est là que le bât blesse. Parmi cette débauche de bons goûts, s'il y avait une erreur à ne pas commettre, c'était bien celle de porter des santiags. Voyons messieurs! Comment prétendre être punk et porter ces chaussures ridicules! Le pire, c'est que même en dehors des répètes, quand ils avaient un look plus passe-partout, ils portaient tout de même des santiags. Ce qui fait qu'on les a naturellement appelés les santiagosses.
Quel rapport me direz vous avec les Misfits? C'est que j'ai toujours un peu considéré que les Misfits étaient les santiagosses de New york comme la plupart des groupes du new jersey faut dire! Ils ont ce coté peu crédible avec leur maquillage zombiesque, leurs coupes de cheveux inimitables et rarement imitées, leurs gros muscles, leurs paroles débiles et leur approche horrifique et mercantile du punk. Je crois qu'il leur manquait plus que la moustache! Un peu trop grand-guignolesque tout ça sauf que j'adore la musique. Encore faut il faire le tri entre tous les disques qu'ils ont sorti. Il y a beaucoup de disques avec souvent les mêmes morceaux. Je sais que Misfits bénéficie d'un culte inégalé et ce qui fait qu'on leur voue un culte c'est justement ce qui m'a toujours un peu retenu, leur coté superficiel. Je m'en tiens à la musique et je me contente d'écouter ce qu'il y a de meilleur. Beware, ça fait parti pour moi de ce qu'ils ont fait de meilleur et pour cause, c'est une compile de leurs premiers eps Bullet et Horror business (plein de disques avec toujours les mêmes morceaux...). Ça commence déjà par un de mes morceaux préférés des Misfits, We are 138. Bon, je préfère pas savoir ce qu'il dit dans cette chanson, j'ai peur d'être encore plus déçu...
Bon disque ce Beware donc, sauf que la version que j'aie est le pirate de 88 qui est sorti en 7". Belle connerie d'avoir sorti ce disque en 7". C'est trop long pour la place qu'il y a. Les sillons sont serrés et le volume sonore est vachement atténué. En plus de ça, c'est un vinyle transparent, ce qui fait que l'usure est beaucoup plus rapide que si ça avait été un vinyle noir. Du coup, les craquements arrivent à être plus forts que la musique. L'apparence encore et toujours au dépend de la musique!
Mais pour en revenir à l'essentiel, vous pensez que les Misfits étaient du genre à porter des santiags?

MISFITS Beware 7"Ep 80
(7 mp3 en 320kbps + pochette recto/verso = 31MB)

7 commentaires:

Anonyme a dit…

hello
138 c'est pas l'equivalent de notre P4? Ce qui fait que pour une fois c'est pas trop une histoire de monstre, de chauve souris, de vampire. quoique il parle quand même de robot et d'androide..
félicitation pour ton blog dont je suis un lecteur assidu..

laurent a dit…

Les Misfits n'étaient visiblement pas du genre à porter des santiags, si j'en juge par toutes les photos où ils portent des bonnes grosses bottes de motards.
Là où je ne te rejoins pas, c'est quand tu dis qu'ils sont peu crédibles avec leur approche mercantile du punk. J'ai déjà lu ce que tu pensais d'eux et de leur dégaine. Le look, qu'on le veuille ou non, a toujours fait partie du rock'n'roll et même du punk, demande aux Ramones (intouchables), aux NY Dolls, Richard Hell, Sex Pistols et j'en passe. Les Misfits ont grandi avec un truc dont nous autres Européens n'avons pas idée, les soirées télé remplies de séries et de films où le fantastique se mélangeait à l'horreur et la science-fiction. Dans un mouvement qui réclamait le retour à l'insouciance (supposée) des teenagers des années 60, les Misfits entraient complètement dans le cadre.
Moi, j'ai connu leur musique avant de voir à quoi ils ressemblaient donc quand j'ai vu leur look, mon idée était déjà faite. Je les adorais. Ça saute aux oreilles, Danzig est complètement influencé par des types comme Eddy Cochran, Roy Orbison et surtout Gene Vincent, qui n'étaient pas l'équivalent de Johnny. C'était les punks des années 50. Il me fait même plus penser à Vince Taylor mais je suis pas sûr que les Américains le connaissent. Pour un retour aux sources, c'est radical, et je suis pas convaincu que c'était la meilleure option pour se faire de l'oseille en 1978. Donc le côté mercantile et superficiel, je le vois pas trop.
Au passage, j'apprécie la référence au Grand-Guignol, étant moi-même fasciné par l'histoire de ce théâtre parisien. Je suis d'ailleurs passé plusieurs fois en pélerinage devant l'immeuble de Pigalle transformé en école de théâtre pour sourds et muets. Encore une époque que je n'aurais pas connue. En tout cas Grand-Guignol correspond bien aux Misfits.
J'aurais du mal à trouver une chanson que je préfère chez eux, mais une de celles que j'adore, qui est magnifique, suit une de tes préférées : je trouve Bullet excellente. Les paroles sont géniales, la musique n'en parlons pas, et Danzig chante comme s'il voulait exorciser ce moment traumatique pour les Etats-Unis. Un pur classique.

jolicoeur a dit…

Ok anonyme et merci pour l'info.
Et désolé Laurent, je voulais pas te vexer!
Danzig, je le rapproche plutôt de Jim Morrison. Et j'avais lu quelque part qu'il était chanteur de blues juste avant que le gratteux des Misfits le recrute pour chanter avec lui. Si c'est le cas, on est bien loin des Gene vincent et Cie (c'est qui d'ailleurs ce Gene, c'est l'acteur dans les envahisseurs?).
Je suis pas très look, c'est le genre de truc que je trouve ridicule de se déguiser pour un concert. Enfin, ça me viendrait pas à l'idée!
L'approche mercantile, ça j'en démordrais pas. J'ai l'impression que Misfits, c'est plus du merchandising que de la musique. En tous cas, je trouve que c'est ce que c'est devenu. Même à l'époque, je pense que le fait de faire du punk, c'était pas désintéressé. C'était la seule musique à la mode avec la new wave et c'était pas la peine de savoir jouer.
Enfin ça empêche pas d'adorer leurs premiers disques.

laurent a dit…

Y'a pas d'mal, je suis pas vexé du tout. Je sais pas ce qui m'a pris d'en tartiner une telle couche, une passion pour les Misfits peut-être, mais faut vraiment que je me trouve une occupation...

jolicoeur a dit…

Manquerait plus que ça Laurent que tu t'exprimes pas. Je pensais pas que tu étais vexé, c'était juste façon de parler.
Un jour ou l'autre, il va falloir aussi que je pense à m'occuper différemment..

samueljaros a dit…

J'ai beaucoup aimé ton évocation des punks de Saone-et-Loire. A Autun, nous en avions au moins une demi douzaine dès 1980, remarquables et remarqués, mais malheureusement, à ma connaissance, il n'y avait toujours aucun groupe quand je suis parti en 1982. J'espère que quelqu'un me contredira.

jolicoeur a dit…

J'ai entendu parler de punks sur Autun, ce qui me paraissait complètement surréaliste. J'ai entendu dire aussi que le peu qu'il y avait était bien dans la poudre. Enfin en ce qui me concerne, les punks d'Autun, ça tient plus du mythe qu'autre chose!
Et je suis désolé de te dire que j'ai jamais entendu parler d'un groupe punk là bas... J'ai des potes d'Autun plus jeunes qui ont du faire un peu de bruit mais c'est jamais sorti du garage. Jusqu'à il y a pas longtemps, il y avait un café concert mais il a fermé. Je crois qu'Autun, c'est définitivement pas une ville rock et encore moins punk rock. T'as bien fait de partir! T'es allé où?

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