Fallait vraiment nous prendre pour des buses pour essayer de nous faire avaler que Butcher faisait du hardcore (bon, je sais, je vous avais promis de poster une compile rare et des plus intéressantes, mais j'ai écouté ce 45 et j'ai pas résisté au plaisir de vous le proposer , même si c'est pas d'une rareté à faire baver d'envie tous les collectionneurs de vieux disques punks). Parce que c'est ce que j'aie souvent lu à l'époque à propos de Butcher. Quand on parlait de la pauvre scène hardcore française, on citait Heimat los, Kromozom 4, Final blast,Rapt... et Butcher. Ah! La vigueur de la scène! Cinq groupes qui prétendaient au statut de groupes hardcore français. Et considérer Butcher comme l'un d'entre eux! A quel point on est était réduit! J'ai bien essayé de m'en persuader en écoutant et réécoutant ce ep (pour preuve, je l'ai rippé dans l'état avec tous les craquements d'époque) mais j'ai jamais réussi qu'à entendre une sorte de punk expérimental, ou pire de la musique faite par de mecs qui essayaient de faire du hardcore mais qui n'arrivaient même pas à jouer calés sur une boite à rythme. Peut être qu'eux en étaient persuadés qu'ils faisaient du hardcore, et on peut se rendre compte qu'une fois qu'ils avaient plus moins réussi à apprendre à jouer, ils y sont à peu près arrivés.
Je crois qu'on a (ou que j'aie) tendance à être un peu trop indulgent avec les groupes français. Je m'en suis encore rendu compte en allant ce week end à un festival pas loin de chez moi. Et après avoir vu ça, je me dis que c'est pas étonnant que la scène punk française n'ait jamais vraiment décollé!
Pour vous résumer un peu ce que j'ai vu à ce festival, outre les groupes locaux sur lesquels je ne m'attarderai pas (il faut bien commencer un jour ou je comprends que les mecs de l'asso aussi veulent se produire ou quand on est une star locale vieillissante, on peut se permettre de faire du hard rock et prétendre faire du punk rock ou il faut bien remplir une affiche), j'ai vu un groupe signé sur un gros label français. On m'en avait pourtant dit du bien de ces mecs (dont je tairai le nom de peur de leur faire la mauvaise pub qu'ils mériteraient), mais qu'est ce que j'aie pu me faire chier! Ils ont du jouer plus d'une heure, et sincèrement, j'ai eu du mal à faire la différence entre les morceaux. Aucune subtilité! Pas d'intro, de break ou d'outro, rien! On commence, on joue à fond, on arrête, on commence, on joue à fond, on arrête... c'était d'un ennui! Bien sûr, comment vouliez vous qu'ils s'en rendent compte, il y avait toujours une poignée d'abrutis devant qui dansaient même entre les morceaux. Et le pire, c'est qu'il y eu un rappel. Heureusement, après il y avait Hors controle, mais c'était trop tard pour apprécier vraiment.
Ce soir, je sais pas si j'y retourne? Les ramoneurs de menhirs, ça vous tenterait vous? Putain moi le folklore breton, bof! J'ai peut être un peu d'a priori, mais je voudrais bien qu'on m'explique pourquoi, quand le rock identitaire est français on chie dessus, et quand il est breton ou basque, c'est acceptable? Mes couilles, ouais! Merde! Permettez moi d'être dubitatif!
Mais, surement que j'irai quand même, il y a Heyoka, et eux, dieu (ou satan je sais jamais ce qu'il faut dire) sait que je les aime! Je finirai peut être cet article en vous racontant ma piètre soirée.
En attendant, soutenir sa scène, c'est bien voir indispensable mais je pense qu'il faut être nettement moins indulgent et pas se contenter du médiocre. Je dis ça et je prends des risques. Je joue moi même dans un groupe et si ça se trouve, c'est de la merde! Sauf, que personne n'a l'air de nous apprécier et c'est peut être encore pire... ou mieux!
PS: Finalement, j'y suis allé à cette 2eme soirée, je passerai sur la prestation irréprochable d'Heyoka (c'est encore mieux qu'il y a 15 ans). Bizarrement il y avait moins de monde devant eux que devant Brassens not dead. Pas assez festif surement... Pour ma part, j'ai rien à dire des Brassens not dead. Vous pouvez assimiler ça à de l'indifférence.
Heureusement il y avait des potes (pas les mêmes que la veille) et des vieilles connaissances que ça m'a fait plaisir de revoir.
C'est une atrocité le son de la bombarde. C'est un instrument qui n'aurait jamais du dépasser les frontières de la bretagne. Et les musiciens qui en jouaient aussi. Je parle naturellement des Ramoneurs de menhirs. Ils nous ont appris qu'ils jouaient pour la bretagne libre. Mon seul réflexe à ce moment là a été de pointer mon majeur vers le plafond. J'aurai même voulu qu'il fasse 3m de long, qu'il soit fluorescent et qu'il lance des flammes et des gaz nauséabonds. J'ai tenu 3 morceaux et je me suis barré.
Dans la bagnole j'ai écouté Dillinger four ou comment faire du punk rapide, mélodique et ultra efficace. Le genre de chose que les groupes français sont pas prêts de comprendre, à part Heyoka bien sûr!!
BUTCHER Your hell Ep 85 (4 mp3 en 320kbps + pochette recto/verso + insert recto/verso = 26MB)
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